Interlude musical, les amis. La Beulette (toujours elle) m'a dit vouloir en apprendre un peu plus quant à mes choix (très restreints, pour l'instant) de "Bande originale", et je comprends que ce soit un peu intriguant.
Contrairement à mes projets plus récents que j'écris toujours avec un fond musical, voire pour qui je réfléchis activement au background musical (un peu comme s'il s'agissait d'un film : je cherche les morceaux adaptés, dans leur style ou leur rythme, je les organise en fonction de l'ordre des scènes, etc), Porteurs n'a jamais été une histoire particulièrement juke-boxée. La raison première étant que lorsque que je commençais à écrire la première version, j'étais en Seconde, et j'écoutais des choses du genre de Sum41 et The Offsprings. N'allez pas croire, j'assume (je me fais même des rétrospectives collège dans des instants de grande perdition) mais ces chansons sont devenues des évocations de cette période plutôt que des activités que j'avais. Du coup, j'ai jamais associé de chanson au texte au moment de sa conception ou de sa première rédaction, et quand j'ai repris le bébé, j'ai eu un mal fou à trouver chansons à son pied.
Les cinq morceaux qui composent pour le moment la totalité de la BO y ont été placés surtout parce que je les ai écoutés en boucle autour de Noël dernier ; les bizarres mécanismes de ma caboche se sont chargés du reste. Dans cette optique, je pourrais mettre les trois albums d'Arcade Fire, Funeral, Neon Bible et The Suburbs (qui me rappellent aussi la pénible composition de mon rapport de stage, on voit de quoi ma vie était faite à l'époque).
De manière générale, j'ai trouvé qu'Arcade Fire traduisait bien l'idée que je me faisais des immenses banlieues de Talladar (dingue, n'est-il pas, avec un album intitulé The Suburbs). Aucun de leurs morceaux m'est apparu comme très "futuriste" (VNV Nation est là pour ça), donc pas d'hymne de l'hyper-centre ; mais des chansons comme Sprawl II (Mountains beyond mountains) ont tout de suite collé à l'ambiance un peu cracra des quartiers d'origine de Mara.
Pour la chanson de VNV Nation, c'est un mélange entre la simple association d'idées (trop d'écoute à un certain moment), et une métaphore très très capilotractée à base de feu et de flammes (je sais pas si les lecteurs ont remarqué, mais c'est un champ lexical qui revient relativement régulièrement quand je parle d'Heran *siffle*)
Et nous en venons à Kodaline et All I Want. Chanson que j'ai découverte à la radio (chose très rare) pendant que j'étais en stage. RTL2 a rythmé mes looongues journées passées à modéliser un cabinet dentaire sur SketchUp et à peaufiner des montages photos de climatiseurs pour des clients. Cette chanson m'a fait lâcher ma souris pour l'écouter attentivement et j'en suis tombée immédiatement amoureuse. J'ai une "relation" assez compliquée avec elle, parce qu'elle m'évoque des choses très personnelles (en-dehors de l'écriture) autant que Porteurs, puisque je me suis aussi retrouvée à l'écouter en boucle à la même période. Pour ne rien gâcher, certaines paroles collent plutôt bien à certaines choses que je ne mentionnerai pas (mais vous devriez pouvoir saisir l'allusion sans trop de difficultés).
Je ne cherche pas particulièrement à étoffer cette BO. Même dans sa nouvelle version, cette histoire n'est toujours pas très musicale pour moi. Je peux pas dire que je m'imagine un générique de film ou des scènes d'échappées sauvages sur fond de tam-tam. En fait je crois que j'associe plus facilement des chansons à des textes quand je suis dans la phase de conception plutôt que dans la phase de rédaction. Et ce roman étant déjà totalement conçu (même de façon bancale et imparfaite), ça marche pas de la même façon, et c'est peut-être pas un mal (parce que c'est d'un autre côté l'histoire pour laquelle j'ai produit le plus d'illustrations).
Mais pour le fun, je pourrais rajouter ça. Ouais, c'est ça de faire chanter des soldats en sortant de Lincoln, banane.
Et nous en venons à Kodaline et All I Want. Chanson que j'ai découverte à la radio (chose très rare) pendant que j'étais en stage. RTL2 a rythmé mes looongues journées passées à modéliser un cabinet dentaire sur SketchUp et à peaufiner des montages photos de climatiseurs pour des clients. Cette chanson m'a fait lâcher ma souris pour l'écouter attentivement et j'en suis tombée immédiatement amoureuse. J'ai une "relation" assez compliquée avec elle, parce qu'elle m'évoque des choses très personnelles (en-dehors de l'écriture) autant que Porteurs, puisque je me suis aussi retrouvée à l'écouter en boucle à la même période. Pour ne rien gâcher, certaines paroles collent plutôt bien à certaines choses que je ne mentionnerai pas (mais vous devriez pouvoir saisir l'allusion sans trop de difficultés).
Je ne cherche pas particulièrement à étoffer cette BO. Même dans sa nouvelle version, cette histoire n'est toujours pas très musicale pour moi. Je peux pas dire que je m'imagine un générique de film ou des scènes d'échappées sauvages sur fond de tam-tam. En fait je crois que j'associe plus facilement des chansons à des textes quand je suis dans la phase de conception plutôt que dans la phase de rédaction. Et ce roman étant déjà totalement conçu (même de façon bancale et imparfaite), ça marche pas de la même façon, et c'est peut-être pas un mal (parce que c'est d'un autre côté l'histoire pour laquelle j'ai produit le plus d'illustrations).
Mais pour le fun, je pourrais rajouter ça. Ouais, c'est ça de faire chanter des soldats en sortant de Lincoln, banane.